JETHRO TULL Ian Anderson, en tournée dans les cathédrales !

Flûtiste, guitariste, chanteur, membre fondateur de Jethro Tull et par conséquent du rock progressif, Ian Anderson est un homme à l’emploi du temps chargé. Nous avons eu la chance de le contacter pour la sortie de son nouvel album The String Quartets, disponible depuis le 24 mars 2017. Une interview fleuve où il est notamment question de Jean-Sébastien Bach, de Vladimir Poutine, et même d’un des papas des amateurs de musiques heavy… Bonne lecture ! (TEXTE Jérémy Kervran)

Vous avez déjà travaillé avec des musiciens classiques par le passé, mais c’est la première fois que vous enregistrez un album avec un quartet de cordes spécifiquement. Est-ce que vous pouvez nous décrire le processus de création pour cet album ?
La première fois que j’ai joué avec un quartet de cordes c’était en novembre 1968, quand j’ai enregistré une chanson intitulée A Christmas Song, et depuis j’ai travaillé avec des quartets en studio et même en tournée en 1974, puis en 2011. J’ai également fait différentes choses avec des quartets et des orchestres complets au fil des années, donc je suis habitué à travailler avec ce genre de formations. Mais c’est la première occasion que j’ai eu de sortir un album dédié à la musique de Jethro Tull réécrite et arrangée spécialement pour un quartet de cordes. Le projet a commencé l’année dernière quand je me suis demandé ce que je n’avais pas encore fait du côté du répertoire classique. Je suppose que j’ai voulu me prouver à moi-même et à d’autres personnes que les éléments de la musique (le rythme, la mélodie et l’harmonie) peuvent traverser les différents genres et styles et être toujours efficaces, ou du moins la plupart du temps. Ca ne veut pas dire pour autant que je serai en studio à Nashville l’année prochaine pour enregistrer un best of country des tubes de Jethro Tull ! Mais d’une certaine manière je pense qu’on peut retravailler la musique dans plusieurs genres différents sans que la musique perde de sa cohérence.

Selon vous, quel a été le plus gros challenge au moment d’arranger les morceaux originaux pour un album de musique classique ?
C’était de trouver des dates qui nous convenaient à tous alors que nous étions en tournée. Et puis après bien sûr tout le processus d’enregistrement, de mixage et de mastering en lui-même puisque nous avons en général beaucoup de concerts à faire dans différentes partie du monde, et l’année dernière n’a pas fait exception. Donc les principales contraintes ont été celles du temps. Une grande partie du travail a été réalisé par moi-même et, probablement de façon encore plus importante, par notre claviériste John O’Hara qui a reçu une éducation en musique classique. Il a écrit tous les arrangements et les partitions du quartet durant de rares moments de pause entre deux tournées, ou même lors de petites réunions ou discussions pour suivre le projet alors que nous étions en pleine tournée (après les balances, avant un concert, ce genre de choses). Il a vraiment fallu travailler par accoups pendant une période de plusieurs mois pour en arriver au produit fini. Le temps est quelque chose de compliqué à gérer vous savez, et il en va de même pour le Carducci Quartet : ce sont des hommes et des femmes très pris, ils ont également un agenda de concerts aux quatre coins du monde à respecter, ce qui rend quasiment impossible de défendre l’album sur scène après sa sortie.

Vous êtes également connu pour avoir repris Bourée de Bach sur l’album Stand Up en 1969. Diriez-vous que Bach est votre influence principale dans la musique classique ou y’en a-t-il d’autres ?
Eh bien je suppose que c’était le premier. Simplement parce que quand je vivais dans une petite chambre dans un grenier du nord de Londres en 1967, j’entendais par la force des choses le son d’un guitariste en devenir qui vivait dans la chambre en-dessous de la mienne et qui n’arrêtait pas de jouer le même refrain de la transcription pour guitare de Bourée de Bach. J’ai donc entendu cela en continu à travers les lattes du plancher jusqu’à ce que je me l’approprie en quelque sorte et la joue à la flûte en me disant : « ça peut être marrant ! ». Je ne savais pas exactement quelle chanson c’était, j’ai juste appris l’air et Martin Barre qui venait de rejoindre Jethro Tull l’a reconnu et a dit : « oh mais c’est une chanson de Bach ». Il a ensuite trouvé des partitions et nous avons composé les accords de guitare et trouvé un arrangement dans un style de jazz syncopé, basé non pas sur toute l’oeuvre originale de Bach mais simplement sur les éléments majeurs de la mélodie principale.

Vous avez travaillé avec le Carducci Quartet pour cet album : était-ce un choix évident dès le début ?
Il y a évidemment beaucoup de quartets de cordes, mais beaucoup d’entre eux sont soit très occupés, soit vivent dans d’autres pays. Encore une fois les problèmes géographiques ont été une réalité, et un ami commun m’a suggéré le Carducci Quartet. J’ai vu qu’ils jouaient à Londres, j’ai donc sauté dans un avion pour aller voir leur récital à Saint Luke, l’endroit où le London Symphony Orchestra répète et s’entraîne. J’ai été très impressionné par le concert du groupe, par l’énergie qu’ils dégageaient, et je les ai rencontré rapidement avant le spectacle et ils semblaient être tous très sympathiques. De plus il s’est avéré qu’ils vivaient dans le sud-ouest de l’Angleterre, pas très loin de la cathédrale de Worcester où j’avais l’intention d’enregistrer une partie de l’album. C’était donc un choix évident, au niveau géographique mais aussi de par le fait qu’ils pouvaient m’accorder trois jours de leur temps à un moment où je rentrais en Angleterre entre deux tournées. J’avais bien deux autres choix en tête, mais un était en Hongrie et l’autre à Prague, ce qui aurait été bien plus compliqué au niveau logistique pour caler l’enregistrement.

Les sessions d’enregistrement se sont déroulées dans une cathédrale et dans une église (et même dans une crypte, ndlr) : à quel point cet aspect était important dans votre vision de l’album ?
C’était principalement pour l’atmosphère spirituelle, ça n’avait rien à voir avec l’acoustique puisque ces deux endroits représentaient un challenge à ce niveau là. Pas simplement l’acoustique du lieu où nous étions, mais également les intrusions sonores de l’extérieur : ce ne sont pas des endroits tranquilles avec une bonne isolation sonore, et les bruits de la circulation, des avions et des touristes autour ont amené leur lot de complications. Mais la cathédrale de Worcester a été assez aimable pour nous laisser l’exclusivité de la crypte et fermer les portes au public ce jour là. Nous avions donc un certain degré d’intimité mais ce n’était pas non plus une isolation sonore totale. Nous avons donc dû arrêter de jouer plusieurs fois à cause de bruits parasites, comme nous l’avons également fait les deux jours suivants dans une petite église historique dans la campagne de l’Angleterre du sud ouest. C’était l’endroit le plus calme que j’ai pu trouver après avoir visité de nombreux différents sites possibles. Mais même là le son du vent qui racle sur les fenêtres, le bruit des avions au loin, de quelque chose à une centaine de mètres sur la route, toutes ces choses nous ont forcé à plusieurs reprises à nous arrêter au milieu d’une prise et à attendre que le bruit cesse pour que nous puissions continuer, et cela a donc été un peu difficile à cet égard. Au final nous avions entre généralement deux ou trois prises parmi lesquelles choisir, mais ça a été trois jours d’enregistrement non-stop, il n’y avait pas de marge de manoeuvre, pas de filet de sécurité : si nous n’avions pas fini l’enregistrement pendant ces trois jours nous n’aurions tout simplement pas eu l’album entier, nous devions finir dans le délai imparti.

Bruce Dickinson d’Iron Maiden, il est déjà venu sur scène avec moi à la cathédrale de Canterbury et il semblait être complètement à sa place en descendant les allées de la cathédrale en chantant a cappella, sans micro

L’album pourrait ne pas attirer quelqu’un qui n’est pas amateur de musique classique. Que diriez-vous à une personne qui ne s’intéresserait pas à l’album à cause de son titre ?
Foutue bonne question ! Ca serait ça ma réponse dans l’immédiat. Mais pas besoin d’être bercé par la musique classique pour apprécier de la musique que vous connaissez jouée par des instruments différents. En fait j’irais même dans le sens opposé de votre question : c’est à dire que si vous êtes vraiment amateur de musique classique vous n’aimeriez probablement pas cette album ! Pour la bonne raison que ce n’est pas de la musique classique, c’est de la musique folk ou rock traduite dans le style musical et via l’instrumentalisation d’un quartet de cordes classique. Mais évidemment ce n’est pas de la musique classique, c’est du rock du 20ème siècle. Donc je pense que si vous êtes féru de classique vous n’allez sûrement pas aimer cet album, ce n’est pas purement du classique, c’est du rock remanié à la sauce classique. Donc peut-être que si vous êtes amateur de rock mais que vous avez un peu d’imagination, un peu de patience, que vous avez un minimum tendance à prendre votre temps et à vraiment écouter la musique, alors peut-être que vous allez apprécier. Mais je l’ai dis dès le début du projet, ce n’est pas un album pour tous les fans de Jethro Tull : c’est du rock vu sous d’autres habits. C’est comme se déguiser et porter une tenue différente pour traverser la rue et dire « hey regardez moi ! Vous me reconnaissez ? Probablement pas, mais c’est toujours le même bonhomme là-dessous ».

Les chansons qui figurent sur l’album sont des reprises de tubes de Jethro Tull, est-ce une façon perpétuer l’héritage du groupe ?
Je suppose que c’est une autre façon de considérer l’héritage des chansons les plus connues de Jethro Tull. Mais je ne pense pas que ce soit vraiment mon rôle de m’inquiéter d’un quelconque héritage, je laisse ça à Wikipedia, YouTube ou aux milliers de journalistes qui ont écrit et écriront peut-être sur moi et Jethro Tull à l’avenir, quand on aura creusé un trou pour m’y enterrer. C’est vraiment le travail d’autres personnes. Vous savez je serais plus inquiet à la place de Vladimir Poutine en ce moment, parce que son héritage à lui sera plutôt catastrophique. Il n’a pas saisi la chance il y a 5 ans de se positionner sur des idées plus progressistes, ce qui aurait permis à sa page Wikipedia d’être plus sympathique. En fait je suis triste pour les  personnes comme monsieur Poutine qui semblent ne pas comprendre que si vous voulez laisser une trace positive, inspirante, qui témoigne de votre statut de pouvoir et d’autorité, il faut changer de méthode. Il suffit de penser à toutes ces personnes qui tombent en disgrâce, bien après leur mort, quand des accusations de pédophilie viennent frapper à la porte par exemple. C’est quelque chose de compliqué, l’héritage : vous pouvez faire tout ce que vous pouvez pour l’influencer, mais au final vous placez vie et votre histoire dans les mains d’autres personnes, et vous n’avez plus qu’à espérer que vous avez laissé une image positive aux gens en général.

Avez-vous considéré d’inclure d’autres chansons ?
Oh ça oui ! J’ai pour habitude d’avoir toujours avec moi une liste d’environ 100 chansons qui sont probablement celles que je connais par coeur au fil des années, celles que le public préfère et qui sont envisageables à jouer en live. John O’Hara est arrivé avec quelques morceaux qu’il pensait bons à interpréter de son point de vue d’arrangeur et de compositeur pour orchestres et choeurs. Il comprend parfaitement son rôle, le travail qu’on attend de lui, et certaines choses lui parlent plus que d’autres. Nous nous sommes mis d’accord sur une liste de 12 titres, nous les avons enregistrées puis les avons envoyées au quartet. Nous leur avons laissé le temps de se les approprier, de les répéter et ils ont dû les jouer à la perfection en seulement 3 jours. Il n’y avait donc pas de chansons supplémentaires que nous avions préparé, pas de matériel pour des chansons non-retenues ou quoi que ce soit de plus. C’était les 12 titres et rien d’autre. Il faut aussi garder à l’esprit que certaines de ces chansons ont déjà été jouées avec un orchestre symphonique, donc dans 2 ou 3 cas c’était des morceaux qui pouvaient être adaptés jusqu’à un certain niveau pour un orchestre complet. Et il y en avait quelques autres qui étaient eux taillés pour des solos de quartet de cordes, comme le petit medley de Heavy Horses et de Songs from the Woods que nous avons joué avec deux ou trois quartets différents ces dernières années. Ce n’était donc pas entièrement de la musique que nous devions créer dans ce lapse de temps, nous avions déjà quelques petites choses de préparées à l’avance. Un peu comme un chef cuisinier : vous avez déjà des ingrédients prêts à l’avance pour que ce soit plus agréable à la télé et que le public n’ait pas à vous voir tout faire depuis le début. La musique c’est pareil, parfois vous avez quelques petits trucs prévus à l’avance. Je pense que c’est l’essence même de la musique : l’idée est de trouver le bon équilibre entre la spontanéité, entre ce qui a été préparé et ce qui ne l’a pas été. Il devrait toujours y avoir une place pour l’improvisation, l’expérimentation et pour laisser son sort entre les mains des dieux, au cas où un moment d’inspiration vienne vous habiter, un espèce d’instant divin que vous ne pouvez pas prévoir à l’avance.

Je pense par exemple à mon bon ami Tony Iommi, que j’ai vu il y a quelques semaines et qui m’a dit qu’il était en train de faire un morceau avec le choeur de la cathédrale de Birmingham

Notre site se concentre sur la musique heavy, hors Jethro Tull a été un des piliers du rock progressif. Reconnaissez-vous parfois un peu de votre oeuvre dans la musique actuelle ?
Je pense que si vous regardez dans l’oeuvre des grands musiciens du heavy rock ou du heavy metal, vous trouverez souvent chez ces artistes (et même peut-être chez la plupart) un intérêt musical qui est en lien avec la musique classique. Je pense par exemple à mon bon ami Tony Iommi, que j’ai vu il y a quelques semaines et qui m’a dit qu’il était en train de faire un morceau avec le choeur de la cathédrale de Birmingham. Je ne me suis pas dit « wow ça c’est vraiment étrange », c’est même ce à quoi je me serais attendu de sa part dans un sens ! La même chose pour Bruce Dickinson d’Iron Maiden, il est déjà venu sur scène avec moi à la cathédrale de Canterbury et il semblait être complètement à sa place en descendant les allées de la cathédrale en chantant a cappella, sans micro. Ca ne me paraît donc pas étrange qu’on retrouve la musique classique dans les influences d’un bon nombre de personnes, même si ça ne paraît pas forcément évident. Ca ne l’était pas pour Richie Blackmore par exemple, qui était un énorme fan de Bach et de musique médiévale pendant la période où il était avec Deep Purple. Il l’a peut-être dit dans quelques interviews mais en ce qui concerne ses fans c’était l’archétype du guitariste de hard rock. Ce n’est d’ailleurs pas inhabituel que les fans suivent le même cheminement. Peut-être que quand ils se lèvent le dimanche matin ils écoutent secrètement Mozart ou Bach. Ou peut-être que non, peut-être qu’ils vont promener leur chien ! Ou qu’ils essayent de se défaire de la gueule de bois de la veille, je n’en sais rien.

Et à l’inverse, quels artistes citeriez-vous comme les plus influents sur votre musique ?
Tout a commencé à mon premier contact avec la musique, c’est à dire la musique de big band des années de guerre : des gens comme Count Basie ou Duke Ellington puisque mon père avait quelques uns de leurs disques, et à seulement 8 ans j’écoutais ça. Puis le rock’n’roll est arrivé, et j’ai découvert Bill Haley & the Comets et les débuts d’Elvis Presley. Il y avait quelque chose avec Elvis en particulier, des chansons comme Heartbreak Hotel ou Jailouse Rock qui avaient un petit quelque chose, une sorte d’étincelle. Et je n’ai pas pu identifier ce que c’était avant le début de l’adolescence, à l’époque où j’ai entendu pour la première fois Muddy Waters ou d’autres bluesmen américains qui passaient en Europe pour la première fois. C’est à ce moment là que je me suis vraiment intéressé au bluesmen noirs américains. Principalement des musiciens acoustiques d’ailleurs, le blues électrique et le rythm & blues ne m’intéressaient pas vraiment. J’entends par là des artistes comme Chuck Berry en particulier, ou Little Richards, qui étaient plus rock’n’roll mais du genre black showbiz. Et puis quand je suis devenu musicien j’ai décidé de laisser tout ça un peu de côté, et mes influences ont évolué délibérément en dehors des frontières des bluesmen noirs américains : parce que je n’étais pas américain, et que quand je regardais dans le miroir je pouvais clairement voir que je n’étais pas noir ! A cause de la culture et des traditions de cette musique, il me semblait inapproprié d’imiter, de copier ou de me faire de l’argent sous cette étiquette. J’ai donc senti le besoin d’essayer de me tourner vers mes racines européennes, c’est à dire le classique et la folk.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Quel serait le plus grand compliment qu’on puisse vous faire après avoir écouté cet album ?
Probablement qu’on me dise « vous savez, j’ai pris plaisir à écouter votre musique dans un style musical différent. Ca m’a agréablement surpris de pouvoir reconnaître les airs et les harmonies et d’apprécier quelque chose que je connais déjà à travers les albums rock d’origine ou pour les avoir vu joués sur scène en formation rock ». Donc oui je pense que mon plus grand sentiment de réussite serait que quelqu’un me dise « hey, j’ai vraiment trouvé ça intéressant ». Le mot « intéressant », c’est tout ce dont j’ai besoin !

Avez-vous d’autres projets maintenant que vous avez terminé cet album ?
Je travaille depuis l’année dernière sur un nouveau projet d’album studio, et plus particulièrement depuis le 1er janvier de cette année. J’essaye de tout mettre bout à bout, la musique et les paroles, et fin janvier j’ai enregistré quelques démos pour les envoyer aux gars du groupe. On devait d’ailleurs finir d’enregistrer en avril (l’interview a été réalisée début mars 2017, ndlr), mais hélas à cause de la santé vieillissante de quelques personnes nous avons dû arrêter remettre cela à plus tard. Donc l’agenda de répétitions et d’enregistrements a été retardé et on devrait travailler sur le reste plus tard dans l’année. Mais j’espère tout de même que nous aurons 6 pistes quasiment finies avant que je commence une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande début avril.

On peut trouver dans le répertoire de Jethro Tull des riffs heavy suivis d’une guitare acoustique très simple avec une voix au loin : c’est ça que j’aime faire.

Y’a-t-il un espoir de vous entendre jouer dans un projet heavy un jour ?…
Vous savez, c’est un genre qui est plutôt intéressant, et je pense que ça dépend vraiment des musiciens avec qui je jouerais. Je pense qu’il faut qu’ils collent à cette atmosphère, je ne peux pas leur dire « ok c’est une chanson de heavy rock, donc je veux que vous prétendiez que vous êtes dans Black Sabbath » ou n’importe quel autre groupe dont le nom m’échappe. Les gars du groupe viennent d’horizons musicaux différents : un vient du classique, deux autres du jazz, et il n’y en a qu’un que je pourrais qualifier de guitariste rock, bien qu’il manie avec aisance plusieurs styles de musique. Donc je pense que leur dire « on aimerait que ça sonne heavy metal », ça les mettrait un peu mal à l’aise. Je dirais que 6 ou 7 des 12 chansons du prochain album (qui ne sortira pas avant 2018) pourraient être décrites comme modérément heavy. Je me souviens aussi d’écouter les Ramones quand ils étaient en tournée avec nous je ne sais plus bien où, et me dire « c’était très bien ça ! », mais après 4 ou 5 chansons c’est un peu comme Motörhead : tu commences à te demander comment la dynamique pourrait changer. Alors que des groupes on ne peut plus heavy mais qui connaissent la valeur des contrastes et des dynamiques, eux me plaisent déjà plus. C’était un principe très bien compris par Beethoven dans son écriture symphonique par exemple, que le côté dramatique fait tout. En ce sens c’est ce que j’essaye de faire. On peut trouver dans le répertoire de Jethro Tull des riffs heavy suivis d’une guitare acoustique très simple avec une voix au loin : c’est ça que j’aime faire.

Tracklist :

01. In The Past (Living In The Past)
02. Sossity Waiting (Sossity: You’re A Woman / Reasons For Waiting)
03. Bungle (Bungle In The Jungle)
04. We Used To Bach (We Used To Know / Bach Prelude C Maj)
05. Farm, The Freeway (Farm On The Freeway)
06. Songs And Horses (Songs From The Wood / Heavy Horses)
07. Only The Giving (Wond’ring Aloud)
08. Loco (Locomotive Breath)
09. Pass The Bottle (A Christmas Song)
10. Velvet Green (Velvet Green)
11. Ring Out These Bells (Ring Out, Solstice Bells)
12. Aquafugue (Aqualung)

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s