THE SONIC DAWN Into The Long Night

The Sonic Dawn. Réalisez un premier album (Perception, 2015), déjà objectivement parfait. Ne vous cassez pas la tête pour le second album. Foulez aux pieds tout ce que vous avez mis en place, changez complètement d’état d’esprit et tracez tout droit, accouchez d’une œuvre d’une perfection absolue (Into The Long Night). Ayé. 30 jours de nuit, mais sans les vampires. (TEXTE Julien Girault)

Au bout d’un moment, il ne sert plus à rien de tourner autour du pot. Into The Long Night vous frappe avec une évidence et une profondeur de champ tout simplement incroyables. C’est à peu près l’idée que je me fais d’un Romanée Conti de 1978, si tant est que je parvienne à mettre la main dessus. Nous ne pouvons qu’adhérer sans retenue en les écoutant passer d’un jazz pop (Emily Lemon) à un heavy acid rock (Number Blues) avec une facilité déconcertante, revisitant toutes les années 60 le temps de 9 titres. Lumineux sans être niais, spirituel sans être didactique, Into The Long Night est bien parti pour être le disque de l’année 2017, alors que nous venons à peine de finir le premier trimestre. Et si jamais il venait à l’idée du Danemark de chambrer le voisin suédois, qu’il n’hésite pas à envoyer l’album en recommandé à Elin Larsson qui devrait assez logiquement se reconvertir dans les tutos beauté, dispensant ses meilleurs conseils pour cacher les cicatrices consécutives au syndrome d’Ekbom contracté de jalousie à l’écoute.