Notre deuxième volet « Le tatouage en convention » se déroule toujours pendant le Mondial du Tatouage 2017, sous la Grande halle de la Villette, et avec Fred, tatoué et habitué des rassemblements de tatouage, Briko, tatoueur Lillois, et Easy Sacha, tatoueur chez Mystery Tattoo Club. Le tatouage en convention : le Mondial et les autres. (PHOTO Patrick Baleydier / TEXTE Floriane Fontaine)
Le Mondial du Tatouage : une convention pas tout à fait comme les autres…
Participer au Mondial du Tatouage, c’est se présenter à l’une des plus grosses conventions du monde, avec un panel absolument incroyable d’artistes comme de passionnés. Briko explique que « le mondial c’est la plus grosse convention française, c’est particulier. Il y a plus de préparation pour un tatoueur, on essaie de proposer quelque chose de nouveau par rapport à l’année précédente. Le mondial c’est énorme, il n’y a pas mieux en pointures et en qualité. » Grosse référence donc, voire même gage de qualité pour cette convention hors normes. Easy Sacha : « il y a plein de tatoueurs hyper intéressants. Tin-Tin c’est mon boss, j’ai bossé 9 ans chez lui, je ne pouvais pas ne pas être là même si je ne suis pas un gros fan du fait de tatouer en convention. Le mondial c’est différent, il y a quelque chose d’exceptionnel, il y a vraiment tout le gratin mondial du tatouage qui est réuni. »
Malgré sa taille, le Mondial du Tatouage reste le rendez-vous des copains de par le monde entier. Sacha continue « ça fait 20 ans que je tatoue maintenant, j’ai fait beaucoup de conventions dont beaucoup avec Tin-Tin justement, et avec le temps j’avoue que je préfère y aller en tant que visiteur et me balader. En 20 ans de conventions, je me suis fait plein de potes dans le monde entier. Si je tatoue on ne se voit pas. Là je bosse le vendredi et le samedi, et le dimanche je ne tatoue pas, je fais le tour, je vais voir tout le monde, je vais les regarder travailler, discuter, prendre des nouvelles. Ce sont des gens que je ne croise qu’en convention. C’est vraiment pour voir mes potes. Du boulot j’en ai, après c’est toujours bien de se montrer, mais c’est pas pour ça que je viens principalement.»
Le Mondial c’est bien, mais et les autres conventions ?
Parmi l’éventail gigantesque des conventions, certains noms reviennent plus d’autres… En Europe, c’est Paris et Londres qui font l’unanimité. L’autre côté de l’Atlantique est aussi très prisé. Fred a une préférence pour le Mondial du Tatouage de Paris, mais il précise : « Je suis un fidèle du Mondial mais aussi de la convention de Londres et de Brighton. Je suis aussi allé à la convention Ink & Iron, et en Californie aussi. Mes plus belles conventions sont celles de Paris. Le lieu est spacieux on s’y sent bien. Je retrouve beaucoup de personnes que je connais, des artistes ou des gens comme moi, passionnés de tatouage. Mais juste après Paris vient Londres, il y a plus d’artistes, le niveau est très haut. »
Et puis la taille, ça compte un peu aussi…. Briko nous explique que « y’a des petites conventions sympas. Londres, Milan et Paris, c’est des usines, c’est les plus grosses. Sur place, j’aime bien prendre quelques rendez-vous, comme ça j’arrive et j’ai déjà mes premiers clients. J’ai toute une série de flashs et je fais du walking. Ici, y’a tellement de monde qu’on est obligés de refuser. Vendredi ça va, mais samedi et dimanche c’est la cohue. » Il faut donc bien s’organiser pour ne pas se noyer sous le flot de visiteurs.
Easy Sacha ajoute : « J’ai fait des conventions en France, à Montréal, à New York, à Londres, à Rio, en Italie, en Espagne, en Allemagne… Il y a aussi des petites conventions en province que j’aime bien faire parce qu’il y a un côté familial, c’est moins gros, chaque convention à ses avantages et inconvénients. »
Le monde des conventions est vaste. Qu’importe le pays, le style ou l’envie, le tatouage trouve refuge sur tous les continents. A chacun de trouver l’événement qui lui convient.
Heavy Report 